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Mirianne Brûlé dévoile avec humour un salaire d’artiste touchant
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Mirianne Brûlé dévoile avec humour un salaire d’artiste touchant

613391 Mirianne Brûlé dévoile avec humour un salaire d’artiste touchant

Mirianne Brûlé dévoile le vrai visage du salaire d’artiste au Québec : des montants qui font sourire… et réfléchir

Depuis quelque temps, Mirianne Brûlé, comédienne bien connue du public québécois, partage sans filtre son quotidien et ses réalités sur les réseaux sociaux. Sur Instagram, elle a récemment publié une photo qui a fait grand bruit : deux chèques reçus pour son travail à la télévision, d’un montant de **6,12 $** et **1,75 $**. Cette révélation, loin de l’image glamour souvent associée au métier d’artiste, a suscité de vives réactions et relancé le débat sur la rémunération des créateurs au Québec.

« Vous êtes riches, vous autres, les artistes  » : un mythe qui vole en éclats

La publication de Mirianne Brûlé répondait à une phrase qu’elle entend souvent : « vous êtes riches, vous autres, les artistes  ». Avec humour et une pointe d’ironie, elle a répliqué : « Hey, ça, ça fait ma journée. Il me semble que l’enveloppe et le papier ont dû coûter plus cher.  » Ce geste frappe fort parce qu’il met en lumière la réalité parfois dérisoire des cachets versés aux artistes par les maisons de production québécoises.

Les chèques, émis par Aetios Distribution Inc., illustrent à quel point le métier d’artiste peut être loin de la richesse et du confort que l’on imagine. Comme le souligne l’article, « artistes peuvent être dérisoires. Lorsqu’un lance “vous êtes riches, vous autres, les artistes”, Mirianne Brûlé a maintenant une réponse visuelle et franche  ».

Des chiffres qui font réfléchir : Lou-Adriane Cassidy et Jean-François Ruel témoignent

Mirianne Brûlé n’est pas la seule à lever le voile sur cette réalité. Lou-Adriane Cassidy, chanteuse québécoise plusieurs fois primée, a récemment confié que sa compagnie avait « fait moins 20 000 $ l’année passée  ». Elle a aussi révélé que « environ 3 000 000 de flux de son sur les plateformes ne lui avaient rapporté que 0,006 $ l’écoute  »[1]. Ces chiffres, aussi surprenants que touchants, montrent à quel point le métier d’artiste est souvent très éloigné de la réalité financière.

Dans le même esprit, Jean-François Ruel (Yes Mccan) a dévoilé que Netflix lui avait versé seulement **26,99 $** pour l’acquisition et la diffusion de la série québécoise originale Fugueuse. De quoi bien le faire sourire, même s’il en a surtout profité pour en rire sur ses réseaux sociaux.

Derrière le rideau : instabilité et résilience

Au-delà des chiffres, Mirianne Brûlé partage aussi les défis personnels liés à cette précarité. Elle a récemment choisi de retourner sur les bancs d’école en éducation à l’enfance, cherchant une stabilité d’emploi pour elle et sa fille. Ce choix, mû par le désir de s’épanouir dans un domaine concret et utile, témoigne de la résilience et de l’humilité de l’artiste face à une industrie où la reconnaissance n’est pas toujours au rendez-vous.

« J’ai choisi de retourner sur les bancs d’école à 41 ans en éducation à l’enfance, car je souhaite une stabilité d’emploi pour ma fille et moi, et je veux m’épanouir dans un domaine où je me sens utile et concrète  », confie-t-elle.

Le métier d’artiste : entre passion et réalité

L’histoire de Mirianne Brûlé, comme celle de Lou-Adriane Cassidy et Jean-François Ruel, rappelle que derrière les projecteurs, la vie d’artiste est souvent faite de passion, de sacrifices et de moments d’incertitude. Les montants révélés, loin du « garage rempli de Ferrari  », invitent à porter un regard plus humain et empathique sur celles et ceux qui font vibrer la culture québécoise.

En 2025, alors que le débat sur la rémunération des artistes refait surface, ces témoignages touchants et authentiques nous rappellent que le vrai luxe, pour beaucoup, c’est de pouvoir continuer à créer malgré tout.

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