Mini agences : la controverse n’est pas encore retombée que la SAQ repart à l’assaut avec d’autres projets pilotes.
Depuis quelques semaines, la SAQ multiplie les initiatives afin de dynamiser ses ventes et adapter son offre aux nouvelles habitudes de consommation. Dans un communiqué publié sur son site le 29 juillet 2025, la société d’État a dévoilé une nouvelle vague de projets pilotes qui visent à « renforcer l’expérience en succursale ».
Voici les nouveautés en cours d’expérimentation :
- SAQ Express 2.0: Une offre restreinte de produits prêts à consommer, présentés par type (vins rouges, blancs, spiritueux) et non par origine, avec des horaires élargis, le tout, pour « mieux répondre au besoin d’instantanéité des clients les plus pressés ».
- SAQ POP – Espace SAQ.COM: Un espace inauguré le 24 juillet sur l’avenue Mont-Royal Est misant sur des dégustations personnalisées et des conseils, avec commandes exclusivement en ligne.
- Réaménagement de certaines succursales: Des succursales ont été repensées, avec par exemple des produits regroupés selon les préférences locales, la mise en valeur des catégories tendance et l’intégration d’une section « Alternative » pour une consommation responsable.
- Tonics et sodas 1642: Vente en succursales d’une gamme complète de produits de la marque montréalaise 1642.
- Boutiques éphémères dans certaines succursales: Une expérience aux couleurs des marques vedettes, avec des produits dérivés également disponibles en ligne sur SAQ.COM.
Parmi les nouvelles initiatives testées par la SAQ, l’une en particulier fait sourciller plusieurs commerçants du secteur alimentaire : la vente de sodas et de toniques dans six de ses succursales.
Présentée par la société d’État comme une solution de « dépannage », cette offre vise à simplifier le parcours client en permettant d’acheter, au même endroit, des produits d’accompagnement — comme des tonics ou des boissons gazeuses — souvent consommés avec des spiritueux.
Mais cette décision n’est pas sans soulever de vives réactions. Certains propriétaires d’épiceries et de dépanneurs estiment qu’il s’agit d’un empiétement sur leur terrain, craignant une concurrence déloyale, notamment dans un contexte économique déjà fragile.
Du côté de la SAQ, on soutient que ce projet n’a pas vocation à s’étendre à grande échelle pour le moment, et qu’il s’inscrit dans une logique de service ponctuel et complémentaire, sans ambition de devenir une offre permanente.
Reste à voir si cette mesure, bien que présentée comme un simple ajustement logistique, saura trouver l’adhésion du public… sans froisser davantage les commerçants locaux.
