
Sa publication sur l’agriculture devait lancer un débat de société… mais elle s’est complètement retournée contre lui.
Ce matin, l’homme d’affaires Olivier Primeau a partagé un article de Radio-Canada rapportant qu’un producteur maraîcher de Saint-Constant prélève 29 millions de litres d’eau par jour sans autorisation. Sur le papier, les chiffres sont choquants : c’est l’équivalent de 12 piscines olympiques quotidiennes.
Dans son message, Primeau n’y est pas allé de main morte, qualifiant la situation de « complètement folle » et dénonçant un système où « certains peuvent puiser comme si l’eau leur appartenait » alors que les citoyens doivent réduire leur consommation.
Il pensait probablement ouvrir une discussion sur la gestion des ressources. À la place, il a déclenché une tempête. En quelques heures, des centaines de Québécois se sont levés, non pas pour appuyer ses propos, mais pour défendre l’agriculteur avec véhémence.
L’arroseur arrosé : « L’hôpital qui se moque de la
Charité »
Ce qui a le plus enflammé la section commentaires, c’est l’ironie
perçue de la situation. Olivier Primeau, figure de proue de Beach
Day Every Day et du Prime Drink Group (qui commercialise de l’eau
et des boissons), s’est fait rapidement rappeler à l’ordre.
Pour beaucoup, voir un entrepreneur qui embouteille de l’eau critiquer celui qui l’utilise pour nourrir la population ne passe tout simplement pas.
Comme le souligne une internaute, Caroline Bouffard, dans un commentaire aimé par plusieurs :
« M. Primeau, vous prenez l’eau et en faites des boissons alcoolisées… L’eau de l’agriculteur retourne en terre, vos boissons demandent des coûts pour être récupérées. Mon opinion à moi, mais le point est somme toute vrai. »
D’autres sont plus tranchants, rappelant que les multinationales (Coke, Pepsi, Nestlé) exportent l’eau d’ici, alors que l’agriculteur, lui, la garde au Québec.
La science du « Cycle de l’eau » contre la
bureaucratie
Le deuxième point qui revient massivement dans les critiques contre
Primeau est un argument purement logique : l’eau d’arrosage ne
disparaît pas.
Contrairement à l’eau mise en bouteille qui quitte le cycle local, l’eau utilisée pour les légumes s’infiltre dans le sol et retourne à la nappe phréatique. Les internautes reprochent à l’homme d’affaires d’ignorer les bases du cycle de l’eau.
Jean Fortin résume la pensée générale :
« L’eau retourne dans le sol et est filtrée naturellement avant de rejoindre la nappe phréatique. En aucun cas l’eau ne devient polluée. Calmez-vous avec vos fausses crises. »
La peur de l’inflation : « On veut manger ! »
Enfin, le clou du cercueil pour cette publication a été l’argument
économique. Dans un contexte où le panier d’épicerie coûte une
fortune, l’idée d’ajouter des taxes, des permis et de la
bureaucratie (et donc des coûts) aux agriculteurs a été perçue
comme une menace directe au portefeuille des Québécois.
L’équation pour les internautes est simple : Plus de taxes pour le fermier = Des légumes plus chers chez IGA.
Un utilisateur, Luc Bertrand, exprime le sentiment de fatigue généralisée face à ces sorties médiatiques :
« Olivier, honnêtement, ça devient fatigant… Si tu veux réellement informer ou aider, commence par dire ce que toi, tu ferais. Sinon, ça ressemble juste à allumer des feux. »
Verdict ?
Olivier Primeau a touché à une corde sensible. Au Québec, on peut
critiquer bien des choses, mais s’attaquer à ceux qui remplissent
nos assiettes — surtout quand on vient du monde du divertissement
et des boissons, semble être un pari risqué.
Au lieu du débat espéré sur la réglementation, la réponse du public a été unanime : Laissez nos agriculteurs tranquilles.
Passionné par les neurosciences et la psychologie, Dominic aime rendre l'apprentissage à la fois amusant et accessible. Il a innové en adaptant le jeu Wordle sous le nom "Les Mots Secrets TribuneTendance", offrant une expérience moins restrictive et plus gratifiante.


