Philippe-Vincent Foisy de Salut Bonjour livre un cri du cœur sur la contestation étudiante liée au cellulaire


Alors qu’une grève symbolique menée par des étudiants du secondaire s’organisait pour dénoncer l’interdiction prochaine des cellulaires en classe, Philippe-Vincent Foisy a pris la parole avec clarté et profondeur à Salut Bonjour.
Sa chronique du vendredi a surpris par sa lucidité et sa capacité à aller au-delà du simple débat sur TikTok ou les téléphones.
« Manifestez pour ce qui vous tient à cœur, » a-t-il d’abord affirmé, reconnaissant l’importance pour les jeunes d’apprendre à exercer leur citoyenneté, même si la cause peut sembler légère à première vue.
Il soutient que la mobilisation, quel que soit le sujet, est une forme d’apprentissage démocratique.
Mais il ne s’est pas arrêté là.
Avec nuance, le chroniqueur a souligné que cette manifestation est aussi révélatrice d’un phénomène plus large : « On manifeste de plus en plus pour des choses individuelles ».
Selon lui, les jeunes reproduisent ce qu’ils voient chez les adultes : un désengagement collectif au profit d’intérêts personnels, comme ceux qui s’indignent davantage du prix de l’essence que du manque criant de logements ou de soins de santé.
Foisy a aussi comparé l’interdiction des cellulaires à une intervention nécessaire face à une dépendance réelle. Il fait le parallèle avec l’interdiction de fumer à l’école : « Tu veux continuer de fumer, mais on doit te protéger de ta propre dépendance. »
Enfin, il a élargi sa réflexion à l’emprise des algorithmes sur la société, parlant d’une forme de « corruption numérique » où les plateformes favorisent certains courants politiques et contrôlent l’opinion, au détriment du bien collectif.
Son message, sans jugement, se voulait autant une alerte qu’une invitation à réfléchir collectivement au monde que nous créons — et transmettons.
Un moment fort à la télévision du matin, qui a fait réagir bien au-delà du sujet initial du cellulaire.