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Pierre Poilievre répond aux allégations portées contre lui
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Pierre Poilievre répond aux allégations portées contre lui

Sophie Demers
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Alors que le Globe and Mail et Radio-Canada ont révélé que l’Inde se serait immiscée dans la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC) en 2022, Pierre Poilievre a tenu à réagir rapidement. Le chef conservateur affirme qu’il n’avait nullement besoin d’un coup de pouce étranger pour remporter la direction du parti, soulignant la force de son appui au sein de la base militante.

« J’ai gagné avec une majorité écrasante grâce au soutien des Canadiens, point final », a-t-il laissé entendre en réponse à ces allégations qui continuent de faire couler beaucoup d’encre.

D’après les informations révélées par le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), des agents liés au gouvernement indien auraient participé à des activités de collecte de fonds et à des efforts d’organisation au sein de la communauté sud-asiatique pour appuyer Pierre Poilievre durant sa campagne à la chefferie du Parti conservateur en 2022.

Cependant, comme le souligne Radio-Canada, le SCRS ne dispose d’aucune preuve permettant de confirmer que Pierre Poilievre ou son entourage étaient au courant de ces présumées manœuvres d’ingérence étrangère.

Capture decran le 2025 03 25 a 16.46.31 Pierre Poilievre répond aux allégations portées contre lui

Rappelons qu’à l’issue de cette course à la direction, tenue en septembre 2022, Pierre Poilievre avait remporté une victoire écrasante, récoltant 68,15 % des votes, laissant ses adversaires bien loin derrière.

Pierre Poilievre a tenu à répondre aux allégations d’ingérence étrangère lors d’un point de presse tenu mardi à Vaughan, en banlieue de Toronto.

Interrogé sur les révélations concernant une possible implication d’agents indiens dans sa course à la chefferie en 2022, le chef conservateur a été catégorique :

« Soyons clairs, j’ai gagné la course à la chefferie parce que j’avais le soutien [nécessaire]. C’était une victoire massive, et je n’avais pas besoin de l’aide de personne. »

Poilievre a ainsi voulu réaffirmer que sa légitimité ne reposait que sur l’appui massif de la base conservatrice, minimisant toute influence extérieure.

Le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, a également tenu à rappeler que le rapport de la commission Hogue ne contenait aucune preuve indiquant que lui-même ou son entourage aient été au courant d’une quelconque intervention de la part du gouvernement indien.

Il en a profité pour pointer du doigt ses adversaires politiques, accusant le Parti libéral du Canada (PLC) d’avoir favorisé la diffusion de ces informations dans le but, selon lui, de nuire à sa formation politique à l’approche des prochaines élections.

Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque du Canada et figure bien connue de la scène politique, a tenu à souligner un point important dans le dossier : comme Pierre Poilievre ne détient pas de cote de sécurité, le SCRS n’a pas pu lui transmettre l’information concernant l’ingérence présumée de l’Inde.

« C’est irresponsable. Nous sommes dans un moment de notre histoire avec des menaces étrangères qui sont extraordinaires, […] chaque chef de parti doit le faire (obtenir la cote de sécurité) », a-t-il affirmé, appelant à plus de rigueur de la part des chefs politiques.

De son côté, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a lui aussi critiqué l’approche du chef conservateur en matière de sécurité nationale, la qualifiant de légère et négligente.

« L’attitude des libéraux et des conservateurs en matière de sécurité […] c’est comme partir en vacances en laissant la porte du garage ouverte. N’importe qui peut rentrer, intervenir, tricher, influencer, et on va faire comme si ça n’existait pas. »

Des déclarations qui témoignent d’un climat politique tendu et d’une préoccupation croissante autour de l’ingérence étrangère au Canada.

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