Un zoo propose aux particuliers de donner leurs animaux de compagnie pour nourrir ses fauves


Le zoo d’Aalborg, au Danemark, est au cœur d’une tempête médiatique depuis ce lundi 4 août.
La raison ? Une annonce pour le moins dérangeante : l’établissement invite les particuliers à faire don de leurs animaux de compagnie — vivants — afin de nourrir ses prédateurs.
Sur son site officiel et ses réseaux sociaux, le zoo affirme que les poulets, lapins, cochons d’Inde et même chevaux peuvent être donnés au parc, sous certaines conditions. Les animaux sont ensuite euthanasiés par des professionnels avant d’être donnés en pâture aux lions, tigres et autres fauves du zoo.
« Cela garantit un comportement naturel, une alimentation adaptée et évite le gaspillage », explique le zoo.
Les chevaux, par exemple, doivent mesurer au minimum 147 cm, ne pas avoir été malades récemment, et être transportés dans des conditions jugées “correctes”. Le zoo précise même que des réductions fiscales sont offertes à ceux qui choisissent de faire ce genre de don.
La réponse du public n’a pas tardé : sur Facebook, des centaines d’internautes ont exprimé leur choc, leur tristesse, et leur colère.
« C’est absolument inacceptable », « Honte à vous », « Ça me brise le cœur », peut-on lire dans les commentaires, avant que la section ne soit désactivée par le zoo face à l’ampleur des critiques.
Ce type de pratique n’est pas totalement inédit. En Allemagne, un zoo avait déjà nourri ses fauves avec des babouins en bonne santé, suscitant la même indignation.
Les défenseurs de cette approche parlent de réalisme écologique et de respect de la chaîne alimentaire, tandis que les opposants dénoncent une dérive inhumaine et une confusion entre animaux d’élevage et animaux de compagnie.
Le zoo d’Aalborg, lui, n’est pas revenu sur sa décision et maintient sa ligne : pour eux, il s’agit d’une gestion durable de l’alimentation animale.
Mais pour une large partie de l’opinion publique, cette pratique franchit une ligne rouge. Une chose est sûre : cette initiative pose des questions profondes sur notre rapport aux animaux, à la nature… et à la morale.
Source : demotivateur