Des discussions intenses sont en cours entre le gouvernement de la CAQ et la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ). Si aucun accord n’est trouvé d’ici vendredi, de nombreux patients sans médecin de famille pourraient se retrouver sans suivi médical.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, est optimiste quant à une résolution rapide, mais le président de la FMOQ, Marc-André Amyot, reste sceptique.
La fin de l’entente sur le GAP
En 2022, un accord a été conclu pour que les groupes de médecine familiale (GMF) prennent en charge les patients sans médecin de famille via le Guichet d’accès à la première ligne (GAP). Cet accord offrait une prime de 120$ aux médecins pour chaque patient pris en charge. Cette entente expire le 31 mai, ce qui met fin à cette prime annuelle.
Des résultats insuffisants selon le ministre
Le ministre Dubé, après avoir examiné les données des rendez-vous médicaux, estime que les Québécois n’ont pas obtenu les services attendus. Il souhaite garantir que les patients sans médecin de famille puissent obtenir les rendez-vous nécessaires.
« Ma priorité, c’est qu’il manque des rendez-vous, et je veux m’assurer que les Québécois qui ont vraiment besoin d’un rendez-vous vont avoir assez de rendez-vous pour être capables de voir un médecin », a déclaré M. Dubé.
Impact de la fin des primes
Avec la fin de la prime de 120$, plusieurs GMF ont informé leurs patients qu’ils ne seront plus suivis à partir du 1er juin. Le nombre de rendez-vous disponibles sur le site du GAP a chuté drastiquement, passant de 17 604 à seulement 2 602. Environ 900 000 patients sans médecin de famille pourraient se retrouver sans suivi médical dès samedi.
Un nouveau modèle d’organisation en discussion
Pour Marc-André Amyot, le problème n’est pas seulement financier, mais aussi organisationnel. Le modèle de rémunération à l’acte des médecins doit être révisé, surtout que les médecins de famille voient souvent les cas les plus complexes sans compensation adéquate.
Prolongement de l’entente demandé
Face à l’échéance imminente, la FMOQ demande un prolongement de l’entente de trois mois pour permettre de trouver une solution durable. Un conciliateur a été nommé pour tenter de débloquer la situation avant samedi.
Le temps presse pour trouver un compromis qui garantisse l’accès aux soins pour tous les Québécois.