Les restes de la tempête tropicale Debby, combinés à un autre système dépressionnaire au-dessus des Grands Lacs, ont provoqué des scènes de chaos dans le sud du Québec. Vendredi soir, plus de 550 000 clients d’Hydro-Québec se sont retrouvés plongés dans l’obscurité, et ce n’était que le début des difficultés causées par cette tempête.
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Samedi matin, bien que la pluie ait cessé, plus de 150 000 foyers étaient toujours privés d’électricité, particulièrement en Estrie, à Montréal, Laval, et dans la région de Chaudière-Appalaches. La tempête a déversé une quantité record de pluie sur la grande région de Montréal, avec 150 millimètres d’eau tombés en seulement 24 heures. Un record absolu a été établi, dépassant largement la moyenne de 94 millimètres habituellement enregistrée pour tout le mois d’août.
Les précipitations intenses ont entraîné de graves inondations dans plusieurs régions. À Laval, un stationnement du Carrefour Laval s’est transformé en lac, témoignant de la puissance des intempéries. À Montréal, les rues ont été submergées, forçant la fermeture de plusieurs autoroutes et ponts, dont l’autoroute 13, le pont Papineau-Leblanc, et des sections de l’autoroute 40. Les automobilistes ont été fortement déconseillés de se déplacer, et la Sûreté du Québec a insisté sur l’importance d’adapter leur conduite aux conditions météorologiques dangereuses.
Les conséquences de ces fortes pluies ne se sont pas limitées aux routes inondées. Des rivières ont rapidement débordé, comme la rivière Noire à Sainte-Émélie-de-l’Énergie, où le débit a atteint des niveaux alarmants. La Sécurité publique a émis des alertes pour plusieurs autres cours d’eau en surveillance étroite, alors que des infrastructures vitales, telles que des digues et des ponceaux, ont cédé sous la pression des eaux.
Les inondations ont également touché les résidences des citoyens, provoquant une véritable crise pour certains. Geneviève Fortin, habitante de Repentigny, a partagé son désarroi sur les réseaux sociaux après avoir découvert son sous-sol inondé :
@fortingenz Bon vendredi! 🥂 #inondation #Repentigny ♬ son original – Geneviève Fortin
« Moi qui avais une belle piscine dans ma cour, j’en ai maintenant une belle dans mon sous-sol. » Pour d’autres, comme Annie Deschênes de Shawinigan, la situation était encore plus désastreuse. Ayant à peine dormi pour essayer de sauver sa maison, elle a raconté avoir perdu tous les inventaires de ses deux entreprises à cause des six pouces d’eau qui ont envahi son sous-sol fraîchement rénové.
Les conséquences de la tempête Debby ont également eu un impact sur plusieurs entreprises et événements locaux. Des attractions comme La Ronde à Montréal et le Zoo de Granby ont dû fermer leurs portes, tandis que des événements comme l’International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu ont été reportés. Le parc de la Fierté Montréal a également dû reporter ses activités extérieures, mais les organisateurs restent déterminés : « La tempête tropicale Debby ne nous empêchera pas de célébrer notre fierté ! »
Par ailleurs, l’aéroport Montréal-Trudeau a vu de nombreux vols annulés ou retardés, compliquant encore davantage la vie des résidents et des voyageurs.
Pendant ce temps, aux États-Unis, Debby a été rétrogradée au statut de dépression tropicale, mais pas avant d’avoir causé des inondations soudaines dévastatrices, notamment dans les régions rurales de New York et de Pennsylvanie, où au moins huit personnes ont perdu la vie.
Les météorologues prévoient que la tempête continue son chemin vers Terre-Neuve, avec des quantités significatives de pluie attendues sur la Basse-Côte-Nord et la Gaspésie. Cependant, un retour progressif au beau temps est prévu dès dimanche pour l’ensemble des régions touchées.
Cette tempête a laissé une marque indélébile, non seulement sur les infrastructures du Québec, mais aussi sur ses habitants, dont certains partagent encore leur désarroi sur les réseaux sociaux. L’ampleur de la tempête Debby restera gravée dans les mémoires, tant pour les records météorologiques qu’elle a battus que pour les défis qu’elle a imposés aux communautés.
Sources: Journal de Montréal et Noovo
