Réal Béland parle de sa relation compliquée : « Je n’ai pas une super relation avec elle »

Ce n’est pas évident de prendre soin de quelqu’un avec qui la relation est difficile », a confié Réal Béland. Invité au podcast Le Temps d’une Bouffe, l’humoriste s’est exprimé sans détour sur sa vie professionnelle et personnelle.
Avec beaucoup d’émotion, il est revenu sur la perte de son père ainsi que sur le lien plus complexe qu’il entretenait avec sa mère, livrant aux auditeurs un témoignage empreint de sincérité, de sensibilité et d’humanité.
Évoquant la mort soudaine de son père, emporté par une thrombose alors qu’il n’avait que 12 ans, l’humoriste a expliqué avoir ressenti dès lors une urgence de vivre, accompagnée d’une peur constante de perdre les êtres qui lui sont chers. Ému par cette confidence, l’animateur lui a demandé s’il avait connu, par la suite, d’autres pertes marquantes dans sa vie.
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À propos de sa relation avec sa mère
« Je n’ai jamais vécu ça, sauf avec ma mère. Mais avec elle, je n’ai pas une super relation, même si je suis resté à ses côtés jusqu’à la fin. C’est difficile de prendre soin de quelqu’un avec qui tu ne t’entends pas bien. Son alcoolisme rendait les choses impossibles… Moi, je ne bois pas, mais j’ai eu d’autres dépendances, malheureusement, qui n’étaient pas l’alcool, heureusement. Ce n’était pas facile de s’occuper de quelqu’un qui n’a pas pris soin de toi. Je m’effaçais un peu, mais je l’ai fait », a confié Réal avec émotion.
Touché par ce témoignage, l’animateur lui a demandé ce qui l’avait motivé à agir malgré le manque d’élan et la complexité du lien.
« Elle était seule, et je me disais : si c’était moi, j’aimerais que mes enfants soient là pour moi aussi. Alors, j’ai senti qu’elle avait besoin de ma présence. Ça m’a permis de faire un certain apaisement avec elle durant la dernière année », a-t-il confié.
Il ajoute que, même si sa mère assistait à ses spectacles, elle lui adressait rarement des compliments et qu’il recevait très peu, voire aucun véritable mot d’encouragement de sa part.
Un moment réconfortant
« À la fin de sa vie, elle m’a confié qu’elle était honorée d’être ma mère. Ces mots m’ont fait énormément de bien. J’ai trouvé ça touchant et apaisant », a-t-il révélé.
Les deux hommes ont souligné que cette génération avait souvent du mal à exprimer ses sentiments et à démontrer son affection de façon ouverte.
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À travers son récit, Réal laisse entendre que, même s’il n’en avait pas réellement envie à ce moment-là, le fait de prendre soin de sa mère lui a sans doute permis d’apaiser quelque chose en lui, comme si ce geste avait contribué à refermer une blessure intérieure.
Il arrive que certaines actions soient posées moins pour l’autre que pour soi-même, afin de trouver une forme de guérison et de pouvoir avancer.



