Jean-Philippe Dion prend la parole après les critiques d’une ex-candidate de La Voix

L’annonce du retour de La Voix à l’hiver 2026 a fait couler beaucoup d’encre, surtout après que TVA a confirmé que Star Académie ne reviendrait pas à l’écran. Cette décision a suscité plusieurs réactions, dont celle, particulièrement remarquée, de Geneviève Leclerc, ex-participante de La Voix en 2016. La chanteuse s’est exprimée sur les réseaux sociaux pour dénoncer un manque de soutien durable envers les artistes issus de ces télécrochets.
Dans un message publié sur
Facebook, elle a vivement critiqué la logique économique derrière
ces décisions télévisuelles :
« Ce qui me dérange profondément, c’est qu’on parle de ces
émissions comme de simples produits à alterner selon le retour sur
investissement — sans jamais parler des artistes qu’on génère année
après année », a-t-elle écrit.
Elle poursuit : « Alors aujourd’hui, on nous dit que
Star Académie coûte trop
cher. Que La Voix est plus
« rentable ». Très bien. Mais quand va-t-on parler de la
rentabilité du côté de l’artiste ? Parce qu’un jeune qui sort de
là, qui devient son propre entrepreneur du jour au lendemain, n’a
pas plus d’outils pour gagner sa vie aujourd’hui qu’il y a 10 ans.
Pas plus de subventions, pas plus de place sur scène, pas plus
d’espace médiatique. »
Face à ces propos, Jean-Philippe Dion, animateur et producteur des deux émissions, a décidé de prendre la parole publiquement. Invité au micro de Mario Dumont sur les ondes de QUB radio, il a expliqué avoir personnellement appelé Geneviève Leclerc pour discuter de ses préoccupations.
« J’ai appelé Geneviève pour
jaser avec elle. J’avais envie de l’entendre et de comprendre »,
a-t-il raconté.
Le cœur de leur discussion, selon lui, portait sur l’évolution des
objectifs de ces émissions : « Le gros point sur lequel on a
discuté, c’est que pour moi, La Voix ou Star
Académie n’ont pas les mêmes objectifs qu’ils avaient en 2003
ou en 2010. »
Jean-Philippe Dion a également tenu à remettre en perspective ce que ces concours représentent aujourd’hui pour les participants : « Pour moi, c’est vraiment une expérience. Tu vis un trip professionnel, tu travailles avec les plus grands, tu vas sur des plateaux avec des moyens. C’est le genre de truc que, peut-être, personne ne revivra dans sa vie, parce qu’il y en a très peu, des plateaux de cette envergure-là. »
Il a toutefois reconnu les limites du système : « On ne peut pas promettre des carrières à toutes ces personnes-là », a-t-il précisé, insistant sur le contexte économique actuel qui pèse à la fois sur l’industrie de la musique et celle de la télévision au Québec.
En attendant que le débat évolue, les auditions pour la prochaine saison de La Voix sont déjà ouvertes, et la production est en marche pour offrir une nouvelle édition du populaire concours. Reste à voir si cette nouvelle mouture saura répondre aux attentes du public… et de ceux qui rêvent encore d’y faire leur marque.
Sources: TVA Nouvelles