Roxane Bruneau confie qu’elle ne va pas bien ces temps-ci
Ce lundi, Roxane Bruneau était de passage sur le plateau de Sucré Salé, où elle s’est entretenue avec Mélanie Maynard. Au cours de l’entrevue, la chanteuse s’est livrée avec franchise et sensibilité sur un sujet qui lui tient à cœur : sa santé mentale.
Un échange sincère et touchant, qui a permis à Roxane de partager une facette plus vulnérable d’elle-même, tout en brisant les tabous autour de cette réalité que vivent tant de gens.
Pour lancer la semaine en beauté, Mélanie Maynard recevait Roxane Bruneau sur le plateau de Sucré Salé. Tout sourire en arrivant, l’auteure-compositrice-interprète n’a pourtant pas hésité à plonger rapidement dans des sujets aussi personnels que délicats.
« La dernière fois que tu es venue, en 2023, tu m’annonçais que tu allais être coach à La Voix pour la première fois. On dirait qu’il s’est passé tout un monde depuis ce moment-là », a lancé Mélanie Maynard.
Ce à quoi Roxane a répondu, avec
une sincérité désarmante :
« On ne dirait
même pas que c’est la même vie. »
La conversation s’est doucement
dirigée vers sa santé mentale.
« Tu n’avais pas encore crashé (fait un épuisement
professionnel) ? », a demandé Mélanie.
Avec vulnérabilité, Roxane a
confié :
« Non, pas
encore. Et même aujourd’hui, j’ai de la difficulté à dire que j’ai
crashé. On dirait que je ne me donne pas le droit de le dire. Je ne
vais pas te mentir, je me sens extrêmement mal à l’aise de venir
ici, devant les caméras, pour dire “ouin, j’allais pas bien, j’ai
pris du temps pour moi cet été et maintenant je suis en
thérapie”. »
Elle a poursuivi, avec
beaucoup d’humilité :
« Je viens
d’un milieu de travailleurs, de gens qui font 40, 50, 60 heures par
semaine juste pour payer les factures. Alors, me dire : “je dois me
ressourcer, prendre deux mois de vacances”… pardon ? Ça, c’est un
privilège. J’ai de la difficulté à accepter que j’écris des
chansons, que je fais des spectacles et que je sois fatiguée. Je
trouve ça gênant. »
Roxane Bruneau a poursuivi avec
une lucidité touchante :
« C’est vraiment ça que j’ai réalisé : je travaillais trop,
même si c’était ma passion. Le travail a fini par tout envahir.
J’étais omniprésente dans ma propre vie, mais uniquement à travers
ma carrière. Et ce n’est pas sain. Trop, c’est comme pas assez…
dans tout. »
Un constat lourd de sens pour
l’artiste, qui admet que les sept dernières années se sont
déroulées à un rythme effréné, sans réelle pause.
Elle a enchaîné les projets, les spectacles, les honneurs —
notamment six Félix au Gala de l’ADISQ — sans jamais vraiment
prendre le temps de respirer.
Et aujourd’hui, malgré les prix, les armoires remplies de trophées et les succès accumulés, Roxane confie se sentir… seule. Parfois, même profondément triste. Un aveu bouleversant, livré avec franchise, qui vient rappeler que la reconnaissance extérieure ne comble pas toujours les silences intérieurs.
