
Serena Williams, icône mondiale du tennis, multiple championne de Grand Chelem et source d’inspiration pour des millions de personnes, a récemment secoué les réseaux sociaux et le monde médical. Depuis quelques jours, ses photos s’affichent partout : flacon à la main, regard déterminé, un slogan accrocheur sur le site de la compagnie de télémédecine Ro l’annonce sans détour : « Serena est sur Ro. Et vous ? »
Derrière cette image soigneusement conçue se cache une révélation qui a surpris autant qu’elle a divisé : Serena Williams prend un médicament injectable pour perdre du poids. Cette décision personnelle est devenue publique le 21 août 2025, dans une entrevue exclusive accordée au magazine People, où elle a expliqué avoir perdu 14 kg – soit 31 livres – grâce au traitement Zepbound, un médicament appartenant à la catégorie des agonistes GLP-1, comme l’Ozempic ou le Wegovy.
Un parcours personnel avant tout
Tout a commencé après la naissance de sa première fille, Olympia, en 2017. Pour la première fois de sa vie, Serena a dû lutter pour perdre du poids. « Je n’avais jamais vécu cela avant, de travailler aussi fort et de manger aussi sainement, sans arriver à descendre jusqu’au poids que je désirais », confie-t-elle à People.
Après son deuxième accouchement, en 2023, elle décrit avoir atteint un plateau, malgré un mode de vie sain et actif. C’est alors, six mois après avoir donné naissance à Adira River, qu’elle décide d’essayer le traitement GLP-1, prescrit par la plateforme de télémédecine Ro — une entreprise où son mari, Alexis Ohanian, est d’ailleurs membre du conseil exécutif.
Qu’est-ce que le GLP-1 ?
Le GLP-1 (glucagon-like peptide-1) est une hormone qui aide à réguler la glycémie, favorise la sensation de satiété, ralentit la digestion et réduit l’appétit. Initialement conçu pour les personnes atteintes de diabète de type 2, ce type de médicament a démontré des effets secondaires intéressants sur la perte de poids. Parmi les exemples connus de GLP-1 figurent l’exenatide, la liraglutide, le dulaglutide, ou encore le sémaglutide, principe actif de l’Ozempic.
Ces traitements, aujourd’hui disponibles sous ordonnance, sont généralement administrés par injection sous-cutanée et ne doivent en aucun cas être utilisés uniquement à des fins esthétiques, comme le rappellent plusieurs experts.
Une ambassadrice controversée
Serena Williams est désormais la célébrité la plus célèbre à assumer publiquement son utilisation de ce traitement tout en devenant la figure de proue d’une campagne publicitaire majeure. « Beaucoup de personnes en prennent, et c’est correct d’en prendre », a-t-elle déclaré à Elle, ajoutant qu’elle se sent désormais « légère physiquement et mentalement » et pleine d’énergie.
Cependant, cette visibilité a provoqué une vague de réactions. Sur Instagram, où elle a publié un partenariat avec Ro, la déception s’est rapidement exprimée.
Le commentaire le plus
populaire provient de la créatrice de contenu Megan Jayne Crabbe,
liké plus de 7000 fois :
« J’aimerais vous
demander si ceci est la culture dans laquelle vous voulez que nos
filles grandissent ? Une culture où elles apprennent qu’il faut
courir après la minceur malgré tout – même si elles sont déjà en
forme, en santé, accomplies et prospères »,
écrit-elle.
L’actrice Jameela Jamil a
également critiqué cette campagne sur Instagram, rappelant que
:
« Ce avec quoi je suis la
plus inconfortable est que ces célébrités ont accès à des docteurs
auxquels la majorité n’a pas accès. Ces traitements “miracle” ont
un prix. » Elle a aussi énuméré les effets secondaires
possibles : problèmes gastriques, perte musculaire, perte de
cheveux, troubles alimentaires, relâchement de la peau, voire
pensées suicidaires ou risque de cancer thyroïdien ou
gastro-intestinal.
De son côté, la créatrice de
contenu Alex Light a publié une vidéo devenue virale, affirmant
:
« Serena peut faire les
choix qui sont les meilleurs pour sa santé et pour sa vie : cette
partie n’est pas matière à débat. Ce avec quoi j’ai du mal, c’est
qu’elle ne dit pas juste “Je prends du GLP-1”; elle en fait la
promotion. Elle est au centre d’une campagne. »
Une tendance inquiétante selon les experts
Les spécialistes de la santé
mentale s’inquiètent de la banalisation de ces traitements. Selon
Danni Rowlands, de la Butterfly Foundation :
« C’est la culture des
régimes dans toute sa splendeur. On pousse encore les idéaux de
minceur comme synonymes de beauté, et cela ajoute de la honte et de
la pression aux personnes qui ne correspondent pas à ces normes.
»
Le Dr Bronwyn Raykos, psychologue clinicienne, confirme que ces médicaments sont de plus en plus évoqués dans ses consultations avec des personnes en traitement pour troubles alimentaires. Elle met en garde contre les dangers de proposer des solutions « rapides » à des moments de grande vulnérabilité psychologique.
Les experts soulignent aussi que les plateformes de télémédecine comme Ro facilitent l’accès à ces traitements sans encadrement médical complet. « Il faut renforcer la responsabilisation des fournisseurs de téléconsultation et s’assurer qu’un véritable dépistage médical et psychologique ait lieu », insiste Rowlands.
Et Serena, dans tout ça ?
Malgré la controverse, Serena
Williams défend son choix, affirmant :
« J’ai fait beaucoup de
recherches. Je me suis demandé, est-ce une route par route ? Quels
sont les avantages et les risques ? » Elle insiste aussi :
« Ce médicament aide en
fait à améliorer tout ce que j’ai fait, à manger en bonne santé et
à faire de l’exercice, à la fois quand j’étais encore une athlète
professionnelle ou maintenant, dans la vie quotidienne.
»
Cependant, elle rappelle que la perte de poids ne devrait « jamais changer l’image de soi ». Et conclut : « Tu devrais t’aimer peu importe ton poids et ton apparence. »
La conclusion inattendue
Oui, Serena Williams utilise bel et bien un médicament GLP-1 pour contrôler son poids. Et oui, elle en est aujourd’hui l’ambassadrice la plus connue à l’échelle mondiale. Mais derrière cette décision personnelle se cache un enjeu bien plus vaste : celui d’une société obsédée par la minceur, de traitements lourds promus comme des solutions miracles, et d’une industrie qui pèse des milliards.
Son témoignage, bien que sincère, soulève une question essentielle : peut-on promouvoir un médicament de perte de poids, même s’il est efficace, sans alimenter une culture déjà déformée par les standards esthétiques ? La réponse, elle, reste à construire.
Sources : 7 jours / abc News
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