Invité au podcast Prends Un Break, Simon-Olivier Fecteau s’est confié avec une grande sincérité sur divers aspects de sa vie, évoquant notamment sa relation amoureuse actuelle ainsi qu’un diagnostic marquant reçu dans sa jeunesse.
Tout a débuté à l’adolescence.
« J’avais 17 ans quand j’ai vécu ma toute première crise d’anxiété… On avait beaucoup fumé de pot ce soir-là, et soudain, c’est arrivé. À l’époque, sans accès à Internet pour comprendre ce qui se passait, j’ai simplement cru que je devenais fou. »
Plutôt que d’en parler, il a tout gardé pour lui. La peur, le sentiment d’isolement, et cette impression tenace d’être « un cas à part .» Alors, un jour, il a franchi la porte d’un cabinet médical. Le verdict est tombé comme un choc : schizophrénie. Sans explication, sans nuance. On lui a prescrit des antipsychotiques puissants.
Le résultat? « J’ai eu des hallucinations — pas auditives, mais visuelles. Des pensées bizarres, troublantes. Une seule pilule, et ma tête s’est complètement déréglée. »
Pendant un an, il a pris ces médicaments. Et pendant un an, il a eu la douloureuse impression que sa vie lui échappait peu à peu. « J’ai perdu une année entière. Je croyais que tout était terminé pour moi. »
Ce n’est qu’une dizaine d’années plus tard qu’il découvre enfin la véritable cause de son mal-être : l’anxiété. Une réalité bien différente de ce qu’on lui avait fait croire, mais encore largement méconnue à l’époque. « C’est seulement 10 ou 12 ans plus tard que j’ai compris : ce que je vivais, c’était de l’anxiété. »
En modifiant sa routine et en explorant des méthodes mieux adaptées à sa réalité, Simon-Olivier a peu à peu réussi à retrouver son équilibre.
Ce témoignage révèle une époque où la santé mentale demeurait un sujet tabou — où trop souvent, les jeunes étaient mal compris, mal accompagnés, voire étiquetés à tort.
En partageant aujourd’hui cette erreur aux conséquences marquantes, Simon-Olivier Fecteau ne fait pas que lever le voile sur son vécu : il contribue à briser le silence, à éclairer les incompréhensions… et, peut-être, à susciter un peu plus de compassion.
