Sophie Durocher a voté avec une boîte sur la tête et l’expérience a mal tourné
Dans une chronique publiée lundi, Sophie Durocher a révélé qu’elle s’était rendue au bureau de scrutin avec une boîte de carton sur la tête, une action qu’elle qualifie de geste de protestation contre une règle électorale canadienne qu’elle juge incohérente.
Dès les premières lignes de sa chronique, elle précise :
« J’ai voté avec une boîte en carton sur la tête. Oh, je vous rassure, j’avais quand même fait deux petits trous au niveau des yeux pour voir où je m’en allais. Et j’ai dessiné un sourire sur la boîte pour ne pas passer pour une tête carrée avec un air bête. »
Cette action, selon elle, visait à dénoncer le fait que des femmes portant le voile intégral puissent voter sans avoir à dévoiler leur visage pour s’identifier, ce qui, à ses yeux, soulève des incohérences dans le système électoral canadien.
Elle ajoute :
« Pour dénoncer cette absurdité, j’avais promis que j’irais voter avec une boîte sur la tête. »
« Il a dû être évacué par le scrutateur », raconte-t-elle, encore visiblement secouée.
J’ai voté le visage couvert. Ça s’est mal passé. Je vous explique pourquoi à 14h à @QubRadio . pic.twitter.com/hJqMhcPpbg
— sophie durocher (@sophiedurocher) April 28, 2025
Sur place, son geste a d’abord suscité la confusion. L’agente électorale lui a d’abord mentionné qu’elle n’avait pas le droit de voter ainsi. Après vérification auprès d’une collègue, on lui a finalement autorisé à voter sans retirer sa boîte.
« Elle a regardé mon permis de conduire et s’est exclamée : “Je le vois votre visage, c’est parfait!” Elle n’a jamais demandé que j’enlève ma boîte pour bien confirmer mon identité. De toute façon, j’aurais refusé! »
Mais la situation a pris une tournure plus sérieuse lorsqu’un jeune homme l’a agressée verbalement pendant qu’elle attendait pour voter, allant jusqu’à tenter de lui arracher sa boîte et la traitant de « sale raciste ».
[OPINION] J’ai voté sans jamais montrer mon visage! (@sophiedurocher) https://t.co/125kQTglhh
— Le Journal de Montréal (@JdeMontreal) April 28, 2025
Sophie Durocher termine sa chronique avec une touche d’ironie :
« Aux prochaines élections, j’arrêterai mon choix sur un sac de papier. Raciste? Je ne savais pas que le carton était une race. »
Cette prise de position, très controversée, fait déjà beaucoup réagir sur les réseaux sociaux. Elle relance le débat sensible sur la neutralité, l’identification, et les accommodements aux urnes au Canada.
