À la suite des orages du 23 juin ayant provoqué d’importantes coupures de courant dans plusieurs secteurs de la province, certains monteurs de lignes d’Hydro-Québec auraient délibérément refusé de reprendre le travail.
Mardi, le Tribunal administratif du travail (TAT) a statué sur la requête d’Hydro-Québec, jugeant que le Syndicat des employé-es de métiers d’Hydro-Québec, section locale 1500 du SCFP, avait posé des « gestes constituant une action concertée privant ou susceptible de priver le public d’un service auquel il a droit ».
Le TAT a ordonné aux salarié-e-s de « fournir leur prestation de travail de manière habituelle, y compris d’effectuer les heures supplémentaires requises ».
Le TAT a également sommé le syndicat de « prendre toutes les mesures nécessaires pour que ses membres cessent leurs actions concertées entravant le rétablissement du service et la réparation des pannes ». Cette intervention fait suite à la volonté manifeste du SCFP de ralentir la production, un acte strictement interdit par la loi.
Pannes: des monteurs de ligne d’Hydro-Québec ont refusé de travaillerhttps://t.co/YkrTHHfY1Q
— Le Journal de Montréal (@JdeMontreal) June 25, 2025
À la veille de la Fête nationale, plus de 125 000 clients à travers le Québec — dont plus de 100 000 dans la région de la Capitale-Nationale — se sont retrouvés privés d’électricité. Louis-Olivier Batty, porte-parole d’Hydro-Québec, précise que l’absence de plusieurs monteurs de lignes a obligé la société d’État à faire appel à plus de 75 techniciens issus du secteur privé :
« Normalement, lors d’un jour férié, nous tablerions sur un taux de disponibilité de 40 à 50 %, explique-t-il. Or, mardi, nous n’avons obtenu qu’à peine 10 % de réponses. Nous avons multiplié les appels, mais sans succès. »
Le porte-parole a assuré que toutes les mesures avaient été prises sans jamais rester les bras croisés. Il a chaleureusement remercié non seulement les équipes d’Hydro-Québec, mais aussi les entrepreneurs privés et les services municipaux venus prêter main-forte.
