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Tesla en chute libre au Québec : une baisse de 89 % qui inquiète
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Tesla en chute libre au Québec : une baisse de 89 % qui inquiète

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Rien ne va plus pour Tesla au Québec. Le constructeur de voitures électriques, autrefois adulé pour son innovation et sa vision futuriste, traverse une crise sans précédent dans la province.

Au deuxième trimestre de 2025, seulement 532 véhicules Tesla ont été immatriculés au Québec, soit une baisse de 89 % comparativement à la même période l’an dernier, selon les données de la SAAQ.

Un chiffre d’autant plus frappant que le marché des véhicules électriques, lui, continue de croître. Il s’agit de la deuxième plus forte baisse de Tesla au Québec depuis son arrivée en 2015.

Cette chute dramatique n’est pas un cas isolé : elle reflète un malaise mondial autour de la marque. Selon le Electric Vehicle Intelligence Report cité par Le Devoir, près d’un Américain sur deux exprime aujourd’hui une méfiance envers Tesla, un record.

Le chroniqueur automobile Louis-Philippe Dubé, interrogé par TVA Nouvelles, souligne que malgré l’avance technologique de Tesla en matière de moteurs et de batteries, l’entreprise paie le prix fort pour le contexte politique tendu et les controverses autour d’Elon Musk, notamment son rapprochement avec Donald Trump.

 

Le climat politique américain n’est pas le seul obstacle. La surtaxe canadienne de 100 % sur les véhicules fabriqués en Chine a frappé de plein fouet les modèles 3 et Y, deux piliers des ventes de Tesla au Canada.

De plus, l’annulation de crédits d’impôt fédéraux aux États-Unis pourrait coûter jusqu’à un milliard de dollars par an à l’entreprise.

À cela s’ajoute une concurrence féroce sur le marché des voitures électriques. De plus en plus de constructeurs proposent des modèles performants, abordables et bien équipés, grignotant la part de marché que Tesla occupait autrefois en leader incontesté.

Pour sortir de cette tempête, Tesla n’aura d’autre choix que de se réinventer. L’entreprise a déjà promis un modèle plus abordable et travaille sur le développement de taxis autonomes.

Toutefois, selon Dubé, il faudra aller plus loin : repenser sa chaîne de production, notamment réduire sa dépendance à la Chine, et regagner la confiance du public.

« La tempête n’est pas finie pour Tesla pour les prochaines années », affirme le chroniqueur.

Entre chute de ventes, image écornée et guerre économique, le défi est de taille pour Tesla au Québec… et ailleurs dans le monde.

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