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Transition vers l’électrique en 2035 : les Québécois pourraient payer plus cher leur véhicule
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Transition vers l’électrique en 2035 : les Québécois pourraient payer plus cher leur véhicule

Hanane Kabbab
Capture decran 2025 02 26 121050 Transition vers l'électrique en 2035 : les Québécois pourraient payer plus cher leur véhicule

En interdisant l’achat de véhicules à essence, Ottawa obligera les automobilistes à débourser des milliers de dollars supplémentaires pour leur prochain véhicule.

D’après les chiffres du directeur parlementaire du budget (DPB) à Ottawa, l’Institut économique de Montréal (IEDM) estime qu’en 2026, une voiture électrique moyenne coûtera encore 6 720 $ de plus qu’un modèle à essence équivalent.

Pour les VUS, minifourgonnettes et camions, l’écart atteindrait 11 490 $. Et selon l’IEDM, ces écarts de prix persisteront jusqu’en 2035.

« Tout le monde ne peut pas se permettre de payer plusieurs milliers de dollars de plus pour un véhicule », explique Gabriel Giguère, auteur de l’étude. « Même si la technologie s’améliore, les projections montrent que cette prime à la propulsion électrique ne disparaîtra pas de sitôt. »

En 2023, le gouvernement fédéral a instauré une réglementation interdisant progressivement la vente de nouveaux véhicules à essence d’ici 2035.

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Cependant, il y a quelques semaines, le gouvernement du Québec a reconnu qu’il pourrait ne pas atteindre son objectif d’interdiction en raison des incertitudes liées aux politiques de l’administration américaine.

« On va voir ce que font les trois grands constructeurs américains. Nous souhaitons toujours accélérer la transition vers les voitures électriques », a déclaré Benoit Charette, ministre de l’Environnement du Québec.

Malgré les subventions offertes par les différents gouvernements, les véhicules électriques ne représentaient que 13,4 % des nouvelles immatriculations au Canada au cours des trois premiers trimestres de 2024.

Selon un récent sondage IEDM-Ipsos, moins du quart des Canadiens ne possédant pas déjà de véhicule électrique prévoient en acheter un prochainement. Le principal frein demeure le coût élevé, mentionné par 70 % des répondants.

« Le gouvernement devrait écouter la population : cette réglementation ne convainc pas et n’est pas souhaitée », affirme Gabriel Giguère.

Un autre défi majeur concerne les infrastructures électriques.

D’ici 2040, le passage massif aux véhicules électriques nécessiterait des investissements de 294 milliards de dollars dans les réseaux de production, de transport et de distribution d’électricité.

Par ailleurs, le Canada aurait besoin d’installer 40 000 nouvelles bornes de recharge publiques par an pour répondre à la demande, mais en 2024, seulement 17 % de cet objectif a été atteint.

Le virage électrique est donc loin d’être assuré, et son coût pour les automobilistes québécois risque d’être un enjeu majeur dans les prochaines années.

 

Source : salutbonjour

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