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Triste nouvelle : Le Ketchup québécois fait faillite
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Triste nouvelle : Le Ketchup québécois fait faillite

Sophie Demers
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Celui qui rêvait de détrôner Heinz avec un ketchup 100 % québécois, baptisé « Quetchup », vient de déposer les armes. La PME fondée à Saguenay par Simon-Pierre Murdock a déclaré faillite, entraînant la perte de près de 2 millions $ en fonds publics, un revers important pour les investisseurs.

Parmi ces investisseurs, Investissement Québec avait injecté 290 734 $ dans l’entreprise, croyant au potentiel d’un produit local capable de rivaliser avec les géants de l’industrie. Cependant, selon des documents obtenus par Le Journal, les dettes de la PME s’élèvent aujourd’hui à plus de 6,6 millions $. Les créanciers garantis, incluant Investissement Québec, seront prioritaires lors des remboursements, mais les perspectives demeurent incertaines.

Malgré des débuts prometteurs et l’engouement pour un produit conçu ici, le Quetchup n’a pas réussi à conquérir le marché comme prévu, laissant derrière lui un goût amer pour les partenaires et consommateurs qui avaient cru en ce projet.

Fondaction, qui avait investi 1,5 million $ dans Embouteillage Canada, a également subi un lourd revers avec la faillite de l’entreprise. Cette dernière avait déjà dû interrompre sa production pendant cinq mois à Chicoutimi-Nord en raison d’un bris d’équipement majeur, ce qui avait forcé le déplacement de ses opérations à l’extérieur de la région.

La fermeture a laissé une vingtaine d’employés sans emploi, un coup dur pour les travailleurs locaux et l’économie régionale.

Des critiques envers le gouvernement

Selon le fondateur, Simon-Pierre Murdock, la faillite résulte d’un mélange de défis économiques et d’un environnement extrêmement compétitif. Sur son compte LinkedIn, il a vivement dénoncé les politiques du gouvernement Legault, accusant ce dernier de favoriser les concurrents étrangers.

« Aggravés par un contexte économique difficile et un environnement extrêmement concurrentiel, avec des compétiteurs américains subventionnés par notre propre gouvernement pour vendre au Québec, ces impacts ont entraîné l’entreprise dans une dynamique financière intenable », a-t-il écrit.

Les critiques de Murdock remontent à novembre 2021, lorsque le gouvernement Legault avait octroyé un prêt de 2 millions $ à Kraft Heinz, une entreprise achetant ses tomates aux États-Unis, tout en lançant sa campagne de communication « Achetons québécois! ».

Source: TVA

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