Un détail qui passe inaperçu sur les routes… mais qui pourrait coûter cher à bien des automobilistes

Sur les routes du Québec, certains comportements sont si fréquents qu’on finit presque par ne plus les remarquer. Pourtant, une simple habitude au volant pourrait bientôt attirer beaucoup plus d’attention — et pas seulement de la part des autres conducteurs.

Au fil des années, la circulation s’est densifiée, les automobilistes sont plus pressés, et les marges de manœuvre se sont réduites. Résultat : les situations à risque se multiplient, particulièrement lors des freinages soudains ou dans les zones achalandées. Les autorités, elles, cherchent depuis longtemps des moyens plus efficaces d’intervenir.

Suivre un véhicule de trop près demeure l’une des causes fréquentes de collisions. Pourtant, malgré les règles claires du Code de la sécurité routière, il a toujours été difficile pour les policiers de prouver objectivement qu’une distance sécuritaire n’était pas respectée.

Jusqu’ici, l’évaluation reposait en grande partie sur l’observation humaine, laissant parfois place à des contestations et à des débats devant les tribunaux. Cette zone grise compliquait l’application des sanctions, même lorsque le danger était réel.

Pour assurer l’équité et la crédibilité des constats, les experts s’entendent sur un point : toute intervention doit s’appuyer sur des données claires, mesurables et accessibles aux conducteurs concernés. La transparence demeure essentielle pour maintenir la confiance du public et éviter les abus.

Les automobilistes devront d’ailleurs pouvoir consulter les éléments de preuve utilisés contre eux, afin de comprendre l’infraction reprochée et, au besoin, préparer une défense adéquate.

C’est ici que le changement entre en jeu.

Dans les prochains mois, la Sûreté du Québec intégrera une nouvelle technologie à ses cinémomètres, permettant de mesurer avec précision la distance entre deux véhicules en mouvement. Cette fonction, basée sur le laser déjà utilisé pour mesurer la vitesse, offrira une donnée objective pour appuyer l’émission de constats liés au talonnage.

Les patrouilleurs recevront une formation spécifique afin d’utiliser cet outil adéquatement. Résultat : coller un véhicule de trop près pourrait désormais entraîner une contravention, même sans excès de vitesse.

Le message est clair : respecter la distance sécuritaire ne sera plus seulement une recommandation… mais une règle beaucoup plus facile à faire respecter.