Tribune Tendance
En cours de lecture
Un ex-participant de “Les Traîtres” accusé d’avoir détourné des centaines de milliers de dollars
Tribune Tendance
Tribune Tendance

Un ex-participant de “Les Traîtres” accusé d’avoir détourné des centaines de milliers de dollars

Avatar photo
Capture decran le 2025 08 11 a 11.55.36 e1754927783981 Un ex-participant de “Les Traîtres” accusé d’avoir détourné des centaines de milliers de dollars

L’ancien agent de renseignement Michel Juneau-Katsuya, récemment aperçu dans l’émission Les Traîtres animée par Karine Vanasse, est désormais dans la ligne de mire de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Il est soupçonné d’avoir détourné illégalement plusieurs centaines de milliers de dollars provenant de petits épargnants. L’enquête avance également sur des allégations d’entrave à la justice, car on l’accuse d’avoir intimidé un témoin.

Fort de son expérience comme enquêteur à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et comme directeur de bureau au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), Michel Juneau-Katsuya s’est imposé au fil des années comme un expert reconnu dans les médias. En 2024, il s’est même illustré sur le petit écran en participant à la téléréalité Les Traîtres, animée par Karine Vanasse sur Noovo.

Capture decran le 2025 08 11 a 12.27.38 Un ex-participant de “Les Traîtres” accusé d’avoir détourné des centaines de milliers de dollars

Aujourd’hui, il doit toutefois se défendre face au chien de garde québécois des marchés financiers. Selon des documents obtenus par notre Bureau d’enquête, l’AMF l’accuse non seulement d’avoir sollicité illégalement 283 000 $ auprès de 14 investisseurs, mais aussi d’avoir fourni à ces derniers des informations fausses ou trompeuses.

Selon l’AMF, une dizaine de pénitenciers marocains figuraient parmi les clients potentiels du projet. Le Cégep Gérald-Godin, à Montréal, avait même été sollicité pour servir de vitrine technologique.

Cependant, l’initiative portée par Michel Juneau-Katsuya aurait été abandonnée par ses promoteurs et aurait englouti plus de 650 000 $ en fonds publics, dont une partie provenant d’Investissement Québec.

L’AMF affirme également qu’un ex-policier, régulièrement invité dans divers médias — mais non identifié dans les procédures — ferait partie des victimes financières de ce dossier.

Toujours selon l’Autorité, d’anciens cadets de la base militaire de Valcartier, côtoyés par Juneau-Katsuya dans les années 1970, auraient aussi été sollicités pour investir.

Michel Juneau-Katsuya n’a pas encore présenté sa défense dans ce dossier. L’AMF le cite toutefois, affirmant qu’il n’a enfreint aucune loi et que les fonds reçus de ses investisseurs relevaient du « love money » légitime — soit de l’argent provenant de proches, comme des membres de sa famille ou des amis.

Défiler vers le haut