Depuis plusieurs années, j’exerce fièrement mon métier de caissière dans un grand magasin au Québec, que je préfère garder anonyme.
Ce travail m’a permis de rencontrer toutes sortes de clients, mais récemment, j’ai vécu une expérience qui dépasse l’entendement.
C’était une semaine déjà difficile, et le clou du spectacle est arrivé sous la forme d’une cliente inoubliable. D’emblée, elle s’est démarquée : téléphone collé à l’oreille, conversation bruyante, chewing-gum mâché avec insistance, et attitude générale de désinvolture.
Mais le pire ? Elle formait des boules avec son chewing-gum et les remettait dans sa bouche en léchant ses doigts. Une scène que je ne suis pas prête d’oublier.
Malgré tout, j’ai fait preuve de professionnalisme en lui adressant un aimable « bonjour », mais elle m’a royalement ignorée.
La cliente, d’une quarantaine d’années, a ensuite déposé ses 4383 articles (!) sur le tapis de la caisse, toujours absorbée par sa conversation téléphonique.
Le moment culminant est arrivé lorsqu’elle a sorti une pile de papiers froissés et les a déposés sur ma caisse sans aucune explication.
Lorsque j’ai poliment demandé ce que c’était, elle a continué à parler au téléphone, m’obligeant à élever un peu la voix pour attirer son attention. Finalement, elle m’a répondu sur un ton cinglant que ces papiers étaient « ses coupons ».
En les examinant, j’ai constaté qu’une grande partie d’entre eux étaient expirés, non valides dans notre magasin, ou applicables seulement la semaine suivante.
Lorsque je lui ai signalé ces problèmes, elle a explosé de colère, exigeant que je les accepte malgré tout. Après plusieurs échanges tendus, elle a repris son téléphone, ignorant totalement mes explications.
À bout de patience et avec une file de clients qui s’allongeait
derrière elle, j’ai pris une décision. Après avoir scanné les
coupons valides, j’ai ajouté, avec un sourire en coin :
« Puisqu’on est vendredi, je peux vous appliquer le tarif réduit
pour les personnes âgées. Cela vous fera économiser 20 $. »
Le silence qui a suivi était presque assourdissant. La cliente,
outrée, a répondu avec indignation :
« PERSONNE ÂGÉE ? ! ? J’AI 41 ANS ! »
En feignant une grande fatigue, j’ai rétorqué : « Oh, toutes mes excuses, madame, je vais retirer le rabais. Voici le montant final. »
Elle n’a plus dit un mot, a raccroché son téléphone, payé, et quitté les lieux en marmonnant. Les clients derrière elle, témoins de la scène, ont eu bien du mal à contenir leur rire.
Ce moment, bien que stressant sur le coup, a fini par égayer ma journée et me rappeler que, parfois, un peu d’ironie est tout ce dont on a besoin pour surmonter une semaine éprouvante.
Moi : Madame, qu’est-ce que c’est que ça ?
Cliente : …
Moi : MADAME ?
Cliente : Elle continue à parler au téléphone.
Moi : MAAAAAAAAADAME ! ! !
Cliente : « Eh bien, qui vous permet de crier de la sorte envers une cliente ? »
Moi : J’ai appelé trois fois. Je veux savoir ce que sont ces bouts de papier…
Cliente : « Ces sont mes coupons ! ! ! »
Moi : soupire
Je commence à déballer les coupons un par un. Ils sont tous pliés, froissés, et cela ralentit tous les autres clients, car je suis la seule caisse ouverte.
En scannant les coupons, je réalise que certains d’entre eux sont périmés, d’autres ne correspondent même pas à notre magasin, tandis que d’autres ne sont valables que la semaine prochaine, etc.
Moi : Madame ?
Cliente : …
Moi : MADAME ! ! !
Cliente : « C’est quoi encore ? T’es sérieuse ? Dépêche-toi, je suis pressée ! »
Moi : Beaucoup de vos coupons ne sont plus valables, et…
Cliente : « PARDON ? ! ? TU TE MOQUES DE MOI ? ! ? FAIS MARCHER CES COUPONS, J’AI LA PRESSION ! ! »
Moi : Certains de ces coupons ne sont même pas pour ce magasin…
Cliente : « CE N’EST PAS MON PROBLÈME ! RÉSOUDS ÇA ! APPELLE TON GÉRANT, UTILISE LES COUPONS MAINTENANT ! ! ! »
Moi : Mais, madame, je…
Cliente : Elle reprend sa conversation téléphonique.
À bout de patience, je ne pouvais plus tenir. Mon gérant était introuvable, la file d’attente s’allongeait, et les clients me regardaient tous avec compassion, sachant que cette cliente était un véritable cas.
J’ai donc scanné les coupons valides, rangé les articles de la dame dans des sacs, et j’ai finalement déclaré :
Moi : Très bien, madame, j’ai scanné tous les coupons valides. Et puisqu’on est vendredi, je peux sans problème vous accorder le tarif réduit pour les personnes âgées, vous économiserez ainsi 20 $.
Tous les clients derrière se sont retenus de rire.
Cliente : « PARDON ? ! ? PERSONNE ÂGÉE ? ! ? J’AI 41 ANS ! »
Moi : « Oh ! Pardonnez-moi, madame, je suis épuisée. Je vais donc retirer le rabais. Voici le montant final. »
Source : conneriesqc
