
Un drame bouleversant s’est produit le 22 août dernier à
Terrassa, une ville située au nord de Barcelone.
Une femme souffrant de troubles psychiatriques graves s’est rendue
aux urgences d’un hôpital public dans l’espoir
d’obtenir une place dans l’unité psychiatrique.
Mais après 48 heures d’attente, faute de lit
disponible, elle s’est donné la mort sur
place.
Selon le quotidien espagnol El Periódico, la femme
avait été identifiée comme “à haut risque de
suicide” par les médecins.
Malgré cela, elle a été maintenue en observation dans un
box des urgences, en attendant qu’un lit se libère
dans le service psychiatrique.
Mais l’établissement faisait face à un grave manque de
moyens et de personnel.
Deux jours plus tard, la patiente a mis fin à ses jours, dans
l’enceinte même de l’hôpital.
Le comité d’entreprise de l’hôpital a dénoncé
un drame évitable, rappelant que les urgences ne sont pas
sécurisées pour accueillir des personnes en détresse
mentale.
Les unités psychiatriques, elles, sont conçues pour limiter les
risques :
« Les chambres sont sécurisées, les fenêtres verrouillées, les objets dangereux retirés… mais ici, la patiente a attendu dans un espace totalement inadapté », déplore un représentant du personnel.
Dans cet hôpital, le temps d’attente moyen pour une hospitalisation psychiatrique peut atteindre quatre jours.
Après le drame, la direction de l’établissement a envoyé plusieurs employés en médecine du travail en raison du choc psychologique.
« Deux employées sont encore en arrêt à cause de ce qu’elles ont vécu », indique le comité d’entreprise, cité par Midi Libre.
Pour l’instant, la famille de la victime n’a pas porté plainte, mais une enquête interne est en cours pour déterminer les responsabilités.
Ce drame illustre une fois de plus la crise profonde que
traverse le système hospitalier espagnol, notamment dans
les services psychiatriques.
Les syndicats alertent depuis des années sur le manque de
lits, de personnel et de ressources.
Des situations similaires ont déjà été signalées ailleurs en Europe : en avril 2024, près de Nantes, un homme avait agressé un brancardier, excédé par des heures d’attente aux urgences.
Le suicide de cette patiente relance le débat sur la
prise en charge des troubles psychiatriques et la
prévention du suicide dans les hôpitaux publics.
Face à des services saturés et des temps d’attente toujours plus
longs, les soignants appellent à des moyens
d’urgence pour éviter que de tels drames ne se
reproduisent.

Elle apporte une touche de profondeur et de sensibilité à l'univers des potins de stars. À travers ses mots envoûtants, Elle explore les émotions et les vérités cachées derrière les visages célèbres. Son blog offre une pause bienvenue dans le tourbillon des ragots, invitant les lecteurs à réfléchir et à ressentir au-delà des apparences.