La STM replonge Montréal dans l’incertitude alors qu’un nouvel avis de grève menace directement la période des Fêtes. Les 2 400 employés d’entretien prévoient refuser les heures supplémentaires pendant un mois complet, ce qui pourrait chambouler le service de bus et de métro… au pire moment de l’année.
Un refus d’heures supplémentaires du 11 décembre au 11 janvier
Le Syndicat du transport de Montréal-CSN
réclame cette fois une grève des heures supplémentaires, plutôt
qu’un arrêt complet comme en novembre.
Le nouveau préavis couvre la période du 11 décembre 2025 au
11 janvier 2026, à condition que le Tribunal
administratif du travail (TAT) donne son feu vert.
Un premier avis, déposé le 27 novembre, avait été déclaré irrecevable parce qu’il arrivait avant la fin de la précédente grève de 28 jours. Le TAT a donc forcé le syndicat à repousser le début du mouvement.
Transport régulier maintenu… mais des annulations à prévoir
La STM assure qu’elle maintient le service
régulier de bus et de métro.
Cependant, elle prévient déjà que :
- des annulations de départs sont probables
- certaines lignes pourraient tourner moins souvent
- l’entretien reporté risque de retirer des véhicules du service
La bonne nouvelle :
➡️ le transport adapté n’est pas visé et doit
continuer de fonctionner normalement.
Un climat tendu après une année difficile
Cette nouvelle bataille survient après une année marquée par
plusieurs moyens de pression, notamment la longue grève de novembre
qui avait fortement réduit le service.
Les usagers, qui venaient tout juste de réintégrer leurs habitudes
de transport collectif, devront de nouveau s’adapter.
Le syndicat insiste qu’il ne veut pas paralyser la
ville, mais qu’il souhaite faire pression
financièrement en coupant les heures supplémentaires, un
levier jugé stratégique.
L’objectif : prolonger la médiation et obtenir enfin une entente de
principe.
La STM presse le syndicat de négocier
De son côté, la directrice générale Marie-Claude
Léonard rappelle qu’une entente est possible sans
dépasser le cadre financier fixé par la société de
transport.
Elle invite le syndicat à miser sur la négociation plutôt que de
menacer la période la plus achalandée de l’année.
Dans les prochains jours, le TAT doit rendre une décision sur les services essentiels qui encadreront cette grève. Ce verdict déterminera :
- jusqu’où la STM pourra réduire les départs
- quelle marge de manoeuvre le syndicat aura réellement
Usagers : le temps des Fêtes pourrait être compliqué
En attendant, ceux qui dépendent du transport en commun devraient déjà envisager des solutions de rechange :
- 🚗 covoiturage lorsqu’possible
- 💻 télétravail pour les journées critiques
- 🕒 départs plus tôt pour les sorties et partys
- 🚌 horaires alternatifs pour éviter les pointes
La patience des usagers est mise à rude épreuve, mais les deux camps jouent gros quant au futur du service de transport montréalais.
Si une entente survient avant le 11 janvier, plusieurs Montréalais pourront souffler un peu… entre deux tempêtes de neige.