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Victor-Lévy Beaulieu s’éteint à 79 ans
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Victor-Lévy Beaulieu s’éteint à 79 ans

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Victor-Lévy Beaulieu s’éteint à 79 ans : le Québec perd un géant de la littérature

Le monde littéraire québécois est en deuil. Victor-Lévy Beaulieu, l’un des plus grands écrivains, éditeurs et penseurs de sa génération, est décédé dans la nuit de dimanche à l’âge de 79 ans, dans sa maison de Trois-Pistoles. La triste nouvelle a été confirmée par sa fille, Mélanie Beaulieu.

Une cérémonie privée aura lieu ce mardi, mais c’est le 2 septembre, jour de son anniversaire, qu’un hommage public lui sera rendu à son domicile, là où il a vécu, écrit, aimé et résisté.

Victor-Lévy Beaulieu, c’était bien plus qu’un auteur. C’était un cri, un feu, un refus de se taire. Une figure littéraire imposante qui, pendant plus de 50 ans, a défié les conventions et revendiqué une parole libre, enracinée et québécoise.

Né à Saint-Paul-de-la-Croix en 1945, il a quitté les champs pour la ville avec sa famille, un déracinement qu’il a plus tard transformé en révolte créative. Sa plume, aussi prolifique que tranchante, a façonné une œuvre immense :

  • Plus de 30 romans
  • Une vingtaine d’essais
  • Des pièces de théâtre
  • Des scénarios de télévision marquants comme L’Héritage, Race de monde, Bouscotte et Montréal P.Q.

Retiré à Trois-Pistoles, il vivait entouré de ses animaux : chiens, chevaux, chèvres et oies. Dans Ma vie avec ces animaux qui guérissent, il racontait leur rôle apaisant et profond, affirmant qu’ils « comprennent mieux les humains que les humains eux-mêmes ».

Il voyait l’écriture comme un acte vital, une manière de résister, de crier, de provoquer, mais aussi d’aimer le Québec.

Victor-Lévy Beaulieu nous laisse un héritage colossal. Il ne disparaît pas. Il reste dans nos bibliothèques, dans nos débats, dans nos colères et dans notre identité.

« Écrire, c’était vivre. Et vivre, pour lui, c’était ne jamais se soumettre. »

Le Québec perd une voix unique. Mais ses mots, eux, ne cesseront jamais de résonner.

 

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