Une page d’histoire s’écrit au Vatican. Robert Francis Prevost, originaire de Chicago, a été élu pape ce jeudi, devenant le tout premier souverain pontife américain. Il a choisi le nom de Léon XIV et succède ainsi à François, laissant présager un pontificat d’ouverture, de dialogue et de continuité.
Dès sa première apparition publique, le nouveau pape a marqué les esprits :
« Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas », a-t-il déclaré d’une voix calme mais déterminée. Un message d’unité et de paix dans un monde secoué par les guerres et les divisions.
Avant d’accéder au trône de Pierre, Léon XIV était préfet du puissant dicastère des évêques, un poste stratégique qui l’a placé au cœur des grandes décisions de nomination au sein de l’Église. Il siégeait également à sept autres dicastères, ce qui démontre sa profonde implication dans la gouvernance du Saint-Siège.
Missionnaire au Pérou pendant deux décennies, il y a mené un travail pastoral intense et y a même obtenu la nationalité. Il est toujours évêque émérite de Chiclayo, une ville du nord du pays à laquelle il est très attaché. Il a d’ailleurs adressé un mot en espagnol à ses fidèles péruviens lors de son discours.
Considéré comme modéré, Robert Francis Prevost a su, au fil des années, rallier conservateurs et progressistes par sa capacité d’écoute et de synthèse. Contrairement au style plus direct de François, Léon XIV semble incarner une approche plus douce, mais tout aussi résolue, du pouvoir.
Il s’est aussi distingué par sa profonde maîtrise du droit canon et sa volonté affirmée de faire évoluer l’Église sans trahir son essence :
« Nous devons voir ce que l’Esprit Saint veut pour l’Église d’aujourd’hui et de demain… Le message reste le même, mais les moyens de l’annoncer doivent s’adapter au monde actuel », affirmait-il récemment.
À 69 ans, Léon XIV débute un pontificat qui, sans rompre avec celui de son prédécesseur, pourrait marquer un tournant dans la manière de gouverner l’Église.
Plus collégial, plus ancré dans les réalités sociales et les défis contemporains, il mise sur l’inclusion, l’écoute et la modernisation des outils de communication.
En choisissant un homme de terrain, missionnaire, mais aussi diplomate et gestionnaire chevronné, le conclave des cardinaux semble avoir misé sur la stabilité dans le changement.
