Gérant d’un magasin Geox menacé de mort : en riant, l’intérimaire revendique de ne pas prévenir ses employeurs qu’elle porte le voile

La polémique autour du refus d’une intérimaire voilée par le gérant d’une boutique Geox à Strasbourg a enflammé les réseaux sociaux, suscitant un débat sur les normes vestimentaires et la discrimination.

Le 11 avril 2024, une vidéo diffusée sur TikTok montre une jeune femme, intérimaire voilée, confrontée au refus du gérant de la boutique de la laisser travailler avec son voile. La vidéo, qui a rapidement viralisé, capture une conversation où le gérant exprime son désaccord avec la tenue de l’intérimaire, mentionnant que cela ne correspond pas à l’image de la marque.

La législation française, notamment le Guide pratique du fait religieux dans les entreprises privées, stipule que les entreprises peuvent imposer une politique de neutralité via leur règlement intérieur, mais ces restrictions doivent être justifiées et proportionnées. Cependant, l’application de ces règles peut souvent conduire à des tensions et des accusations de discrimination.

Le gérant, après la diffusion de la vidéo, a été la cible de nombreuses menaces et a déposé une plainte pour diffamation et injures publiques. Les réactions ne se sont pas fait attendre, avec des internautes partageant massivement la vidéo et prenant position sur ce cas complexe, qui interpelle sur la question de la neutralité et de l’acceptation des signes religieux dans le milieu professionnel français.

De son côté, l’intérimaire a réagi avec un certain humour sur TikTok, affirmant qu’elle avait caché son voile lors de ses démarches avec les agences d’intérim et posant la question de la nécessité d’avoir une raison pour choisir de porter le voile.

Cette affaire souligne la sensibilité des sujets touchant à la liberté religieuse et à la discrimination en France, un pays où la laïcité est un principe fondamental mais souvent source de controverses, notamment dans le milieu du travail.