Fin des subventions au Québec : Quel avenir pour le marché des véhicules électriques
La nouvelle loi adoptée au Québec concernant les subventions pour les véhicules électriques marque une transition significative dans la politique de soutien à l’électrification des transports. Selon les informations fournies par La Presse, le gouvernement québécois a annoncé une réduction progressive des subventions du programme Roulez vert, qui prendra fin en 2027. Cette année, les acheteurs de véhicules entièrement électriques peuvent encore bénéficier d’une subvention maximale de 7000 $, ou de 5000 $ pour une hybride rechargeable. À partir de 2025, l’aide diminuera pour atteindre respectivement 4000 $ et 2000 $, puis 2000 $ et 1000 $ en 2026, avant la fin complète du programme en 2027, à l’exception des subventions pour les bornes de recharge.
Le ministre des Finances, Éric Girard, a justifié cette décision par une baisse significative du différentiel de prix entre les véhicules électriques et les voitures à essence, ainsi que par l’ajout d’un crédit d’impôt fédéral. Cette réduction des subventions s’inscrit dans un contexte où le gouvernement estime que les ressources financières pourraient être mieux utilisées dans d’autres mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Des voix s’élèvent toutefois dans la communauté, y compris l’ancien ministre de l’Environnement du Québec, Daniel Breton, et la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec (CCAQ), qui critiquent la rapidité et la portée de cette réduction. Ces parties prenantes soulignent l’importance des subventions comme incitatif clé à l’adoption des véhicules électriques par les consommateurs québécois. Malgré ces critiques, le gouvernement maintient que le marché des véhicules électriques est désormais suffisamment mature pour se passer progressivement de ces aides directes.
Ce changement intervient dans un contexte où, au troisième trimestre de 2023, plus d’un véhicule neuf sur cinq vendu au Québec était électrique, indiquant une adoption croissante de ces technologies par les Québécois. Le gouvernement maintient son objectif d’atteindre deux millions de véhicules électriques sur les routes d’ici 2030, soulignant l’importance continue de l’électrification des transports pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de la province.
La décision du gouvernement québécois de réduire progressivement puis d’arrêter les subventions pour les véhicules électriques d’ici 2027, comme reporté par La Presse et CKOI, marque une étape significative dans la stratégie environnementale et économique de la province. Cette mesure reflète une confiance dans la maturité atteinte par le marché des véhicules électriques au Québec, où plus d’un véhicule neuf sur cinq vendu est désormais électrique, et vise à réallouer les ressources financières vers d’autres initiatives de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Bien que la fin des subventions puisse susciter des inquiétudes quant à l’impact sur la transition écologique et l’accessibilité des véhicules électriques, le gouvernement mise sur la diminution naturelle des coûts des véhicules électriques et sur d’autres formes de soutien, comme les subventions pour les bornes de recharge qui resteront en place. La décision soulève un débat sur l’équilibre entre les incitatifs financiers directs et la nécessité de promouvoir une autonomie durable du secteur des véhicules électriques, dans un contexte où les objectifs environnementaux demeurent plus pressants que jamais.
En fin de compte, cette évolution dans la politique des subventions au Québec pourrait servir de baromètre pour d’autres juridictions en matière de soutien gouvernemental à l’adoption des véhicules électriques, tout en mettant en lumière les défis et opportunités liés à l’électrification des transports et à la lutte contre le changement climatique.